Insecticides « tueurs d’abeilles » ? Non merci !
Le 25 février 2022, au terme d’une procédure contentieuse qui aura duré près de trois années, le Conseil d’État donnait raison à Agir pour l’environnement en interdisant définitivement le recours à l’imidaclopride, insecticide « tueur d’abeilles », employé pour le traitement des semences de betteraves.
Trois ans plus tard, instrumentalisant la détresse d’une partie du monde agricole, le sénateur Duplomb, ancien dirigeant de la FDSEA de Haute-Loire, faisait adopter par la Haute Assemblée une proposition de loi réautorisant l’acétamipride, autre insecticide de la famille des néonicotinoïdes. Ce pesticide extrêmement toxique pour les insectes pollinisateurs avait pourtant été interdit dès 2018.
Cette réautorisation est réclamée par les betteraviers industriels au motif que ce pesticide reste autorisé dans quelques pays voisins. Pourtant, l’Union européenne vient de renforcer les seuils légaux de résidus d’acétamipride, suite à une réévaluation scientifique de sa toxicité. Si les agriculteurs français veulent réellement mettre fin à des distorsions de concurrence entre pays, qu’ils réclament donc son interdiction dans le reste de l’UE !
Adoptée en première lecture par le Sénat avec la bienveillance de la ministre de l’Agriculture, cette proposition de loi doit encore être mise à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale. Si c’était le cas et qu’elle était formellement adoptée par une majorité de députés, elle signerait une nouvelle régression écologique dont les conséquences sur les milieux aquatiques, l’avifaune ou les insectes pollinisateurs ne sont malheureusement plus à démontrer !
Objectifs
7 ACTIONS POUR STOPPER LE RETOUR DES NÉONICOTINOÏDES
Sensibiliser ses voisins, ses collègues ou ses proches, interpeller le gouvernement et les parlementaires, créer des Zones de Bzzz en semant des graines nectarifères, nous pouvons toutes et tous agir, individuellement et collectivement, localement et globalement.
- J’interpelle le Premier ministre en renvoyant la carte-pétition ci-jointe ;
- Je commande gratuitement la plaquette de campagne « Insecticides tueurs d’abeilles ? Non merci » et je la diffuse à mes voisins, collègues ou dans les magasins bio ;
- Sur mon balcon ou dans mon jardin, je crée une Zone de Bzzz en semant des graines nectarifères et affi che mon opposition à la réautorisation des insecticides « tueurs d’abeilles » ;
- Je consulte le trombinoscope des députés afin de vérifier la position de mon député. S’il ou elle n’a pas encore pris position contre la réautorisation des néonicotinoïdes, je l’interpelle par courriel ou via les réseaux sociaux ;
- Je rejoins le collectif des « riverains vigilants » avec l’ambition de contrôler le nombre et la fréquence des traitements pesticides à côté de chez moi ;
- Je télécharge le vœu « Commune amie des abeilles » que je soumets au maire de ma commune ou la motion « Établissement ami des abeilles » que je soumets aux responsables de mon entreprise, collège, lycée, université, magasins bio, etc. ;
- Je souhaite participer à la grande enquête participative « Tous cobayes ? » visant à mieux connaître mon niveau de contamination aux pesticides.
Historique de la campagne
Communiqués de presse
Actions
Refusons le retour des insecticides « tueurs d’abeilles »
À partir du 5 mai, les députés vont étudier la proposition de loi visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur. En son article 2, cette loi pourrait notamment réautoriser les insecticides « tueurs d’abeilles », pourtant interdits en France depuis 2018 ! Faites connaître votre indignation devant ce texte invraisemblable et demandez à vos parlementaires de le rejeter intégralement.
Refusons la grande régression de l'agriculture française
Interpellez vos sénateurs et sénatrices pour rejeter intégralement et fermement la proposition de loi « visant à lever les contraintes à l'exercice du métier d'agriculteur » déposée par Laurent Duplomb.